Par Georgette Graff
C’est des rues de la Vieille-Ville dont je vais vous parler. Elles évoquent pour moi les souvenirs de mon enfance : je passais tous les jours dans la rue Etienne-Dumont (anciennement rue des Belles- Filles… tout un programme!) pour me rendre à l’école brechbühl… Quelques commerçants avaient leurs boutiques dans cette rue: ce qui lui donnait une certaine animation.
Je me souviens du magasin de Monsieur Tchin-ta-ni, « un chinois authentique » réfugié à Genève au début du siècle dernier et qui vendait du thé, toutes sortes de thés… ( actuellement ce commerce est installé au bas de la rue Verdaine ). Ma mère achetait son thé chez Tchin-ta-ni et je continue cette tradition.
D’autres rues dont les noms chantent encore à mes oreilles, me reviennent en mémoire : la rue Chausse-Coq où un boulanger avait pignon sur rue, on s’y achetait pour quelques sous de « brisures » … Côté place du Bourg-de-Four, il y avait la papeterie Jossaume où l’on se ravitaillait en cahiers, gommes et crayons. Près de là, la librairie Jullien qui survit dans un cadre désuet à la multiplicité des librairies de notre ville… Du Bourg-de-Four on prenait la rue des Chaudronniers avec ses commerces d’antiquaires et une célèbre confiserie-pâtisserie « Cavillier » (si ma mémoire est bonne). On passait devant la prison Saint-Antoine qui nous impressionnait quand on était enfant… et on arrivait sur la promenade Saint-Antoine qui domine le boulevard d’où part chaque année le 11 décembre le cortège de l’Escalade si cher au cœur des genevois!